Edito



La réforme de l'État est en route. Le 4 avril, une nouvelle étape a été franchie dans la conduite de la révision générale des politiques publiques.
Les 166 mesures annoncées par le Président de la République, conformément à ce qui avait été annoncé lors de la campagne présidentielle, devraient rationaliser l'organisation de l'État et l'adapter à l'évolution des besoins des citoyens français.



Les dépenses publiques de la France représentent 54% du PIB. Ce montant n'a pas d'égal dans les pays  européens et dans le Monde! Ce constat montre bien que notre pays a besoin de réformes profondes.

La modernisation des politiques publiques a pour objectif de réduire les dépenses publiques françaises tout en les rendant plus efficaces.   
Pour cela, l'État doit devenir plus simple tant au niveau national que local.

La révision générale des politiques publiques est un travail colossal, un processus qui va s'opérer et aboutir sur la durée,  mais nécessaire pour rationaliser le fonctionnement de l'État et répondre à l'évolution de la société et  à nos besoins. C'est une dynamique concertée, coordonnée de mise en oeuvre et de suivi dans chaque ministère et administration.

                                      
L'Education Nationale constitue un bon exemple d'un redéploiement nécessaire. Les restructurations annoncées tiennent compte des évolutions de la démographie scolaire.  Dans le second degré, notre Pays compte 145 000 élèves de moins qu'il y a 3 ans et il devrait y en avoir 40 000 de moins à la rentrée prochaine. A l'inverse, dans le premier degré, la démographie est à la hausse et ce sont près de 800 emplois qui seront créés.

En tant que Rapporteur spécial du budget de l'Education Nationale de l'Assemblée Nationale, je ne peux que m'inquiéter de l'instrumentalisation politicienne faite par le Parti socialiste de la problématique éducative de notre pays qui conduit à une réelle désinformation. La réforme de notre système éducatif répond à la volonté d'en améliorer sa performance.

C'est dans ce cadre que la Loi de finances 2008 s'est attachée à mieux mobiliser les ressources existantes. Deux conséquences majeures et bénéfiques en découlent:

- le taux d'encadrement des élèves reste stable
- les revenus des professeurs qui, volontaires, effectuent des heures supplémentaires, augmentent.

Il est vrai que la France est confrontée à un paradoxe:
Depuis 20 ans, le budget de l'Education Nationale a été multiplié par 2.
Le premier degré, qui totalise 200 000 élèves de moins qu'il y a 20 ans, a bénéficié de 12 000 enseignants de plus sur la même période.
La dépense moyenne par lycéen est supérieur de 22% à celle de tous les pays développés.

Mais, force est de constater, que malgré l'augmentation des moyens financiers, les résultats sont en baisse et qu'un bachelier sur deux échoue au cours du premier cycle universitaire.

De fait, il est malhonnête de marteler, comme le fait l'opposition, que l'école souffre d'un manque de moyens.

Preuve est faite que le budget est globalement suffisant mais qu'il s'agit sûrement de mieux l'utiliser et ainsi permettre à tous les enfants de France d'acquérir un savoir, un savoir être et un savoir faire, non pas seulement de qualité équivalente aux autres pays développés mais supérieure.
Cet enjeu supérieur pour les français mérite donc bien mieux qu'une instrumentalisation politicienne, jeu malsain de certains socialistes irresponsables.

C'est la volonté et l'ambition de la réforme menée  sur la Révision Générale des Politiques Publiques, nous devons tous nous y atteler.


                                                                                                                                                         Yves Censi